La crise que traverse la commune du Bas-Mono 1 depuis presque trois ans semble avoir atteint un point de non-retour. Le maire Anani Djogbessi, destitué deux fois déjà, s'accroche à son poste.
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Quatre jours après la suspension de la première session ordinaire de l'année du Bas-Mono 1 par le préfet Kokou Sogbo, les conseillers municipaux frondeurs ont animé une conférence de presse dans un hôtel de la localité ce samedi 29 octobre 2022, pour mieux expliquer aux populations ce qui se passe réellement.
Il s'est agi d'un exercice ayant permis aux neuf conseillers municipaux sur treize de décrire de fond en comble l'atmosphère qui règne dans leur commune afin que les populations puissent, elles-mêmes, faire la part des choses. Et peut-être situer les responsabilités.
A ces dernières, les élus locaux frondeurs ont réitéré que la crise s'origine dans la gestion opaque mise en place par le maire, refusant de respecter les décisions prises en conseil municipal.
« La gestion de nos sites de recettes est confiée par Monsieur DJOGBESSI Anani à des personnes choisies par lui seul et n'ayant aucun contrat avec la mairie », lui reprochent ses collègues. La liste des griefs portés contre lui est longue : commande de tickets sans souche, gestion scandaleuse des commandes de timbres, modification unilatérale du budget primitif 2022, la concussion…
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« Le registre de délibération n'est jamais mis à jour, parce que monsieur DJOGBESSI Anani n'a jamais remis les documents des procès-verbaux (PV) et des comptes rendus (CR) à la Secrétaire Générale disant ne pas avoir confiance en elle, et de même, il refuse de signer les PV et CR des réunions pour affichage public et ceux-ci n'ont jamais été envoyés au Préfet pour le contrôle de légalité », relève la déclaration liminaire lue devant les professionnels des médias lors de la conférence de presse. « Depuis trois ans, nous n'avons rien fait à notre population, même pas un seul table banc. Or, ce sont ces pauvres contribuables qui restent sous le chaud soleil et la pluie pour nous apporter les recettes nécessaires à travers les taxes locales dont nul n'a le droit d'en abuser », a conclu la déclaration.
Aux yeux des conseillers frondeurs, le maire Anani Djogbessi « n'a plus la légitimité ni de convoquer ni de présider une quelconque session ». Si ce dernier continue de s'accrocher à son poste malgré la pluie de critiques qui s'abat sur lui, c'est parce que, regrettent-ils, « quelque part, quelqu'un n'a pas joué sa partition ». Allusion faite au fait qu'il aurait suffi que le préfet soit sentencieux pour que cette affaire soit réglée, une fois pour de bon.
En suspendant la première session ordinaire de l'année le 26 octobre dernier, M. Sogbo a renvoyé les deux parties à un nouveau dialogue afin qu'ils parviennent à une solution à l'amiable comme si le principal accusé est disposé à lâcher du lest.
Source : Icilome
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