Quatre élèves et trois enseignants togolais sont toujours incarcérés à la prison de Dapaong, près de six mois après la grève menée par leurs enseignants.
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Ombre au tableau de la rentrée des classes, cette semaine au Togo : quatre élèves, dont une fille, sont toujours incarcérés à la prison de Dapaong, près de six mois après la grève menée par leurs enseignants. Alors que les trois enseignants membres du Syndicat des Enseignants du Togo (SET)sont détenus dans la capitale, Lomé, les cinq élèves sont en détention à Dapaong, dans la région septentrionale des Savanes.
Il est reproché aux élèves des « destructions de biens publics et privés » et des « troubles à l'ordre public ». Et aux enseignants « d'avoir incité les élèves et autres personnes à la révolte ».
« Une violation de la liberté syndicale »
Maître Kpandé-Adzaré est l'avocat de ces enseignants devant le Comité de la liberté syndicale de l'Organisation internationale du travail, devant la Cour de justice de la Cédéao et devant les juridictions togolaises. Il dénonce un harcèlement judiciaire qui va à l'encontre du droit de grève.
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« On les a incarcérés à la prison civile de Lomé et on leur reproche, de manière fallacieuse, l'incitation à la révolte par des signes de ralliement. Le dossier est vide. Et cela fait plus de deux fois que les avocats ont introduit une demande de mise en liberté provisoire. La première fois, on leur a dit que les enseignants ne présentaient pas de garanties de représentativité. Ils ont cherché des garanties pour leur représentation. Et cette fois-ci, on dit que le dossier est complexe et que le maintien des enseignants en détention est nécessaire pour les besoins de la procédure. C'est incompréhensible. C'est grave et c'est une violation de la liberté syndicale. Il faut discuter avec les enseignants, trouver des terrains d'entente, et non embrigader les enseignants et les mettre en prison ensemble avec leurs élèves. On n'a jamais résolu de problème. Et je crois que ça ne fait en réalité qu'exacerber des mécontentements et des frustrations. »
Il y a deux semaines, le mouvement Martin Luther King, organisation de la société civile, lançait un appel au gouvernement à l'approche de la rentrée scolaire, le 26 septembre prochain. La place des trois enseignants du SET ainsi que des cinq élèves n'est pas en prison, dit le mouvement Martin Luther King.
Source : rfi.fr
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