Il est créé dans la préfecture de la Kozah, une association regroupant les quatre communes de ladite préfecture. Dénommée « Association intercommunale de la Kozah (AIK) », cette association présidée par le maire de la commune Kozah 1, Pidabi Pawoubadi, est illégale, à en croire un conseiller municipal qui, vient de saisir par courrier, le ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires.
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Dans son courrier adressé au ministre, le conseiller municipal de la commune Kozah 1, Agouzou Aklèsso dénonce plusieurs incongruités qui ont entaché la création de ladite association. Tout d'abord, il pointe du doigt le mode d'information par lequel le maire Pawoubadi a mis les conseillers municipaux au parfum de l'existence d'une telle association. « C'est à travers un message Wathsapp que le maire nous a informés de l'existence de cette association », s'indigne l'élu local de la Kozah 1 dans son courrier, dénonçant une procédure irrévérencieuse.
Agouzou s'offusque que c'est à 48 heures de la tenue de la réunion que le maire Pawoubadi a informé les conseillers de l'existence de l'AIK présidé par ce dernier ; de même que de statuts et règlement intérieurs révisés sans la tenue au préalable d'une Assemblée générale.
Cette procédure a suscité des débats et des interrogations sur la plateforme du conseil municipal de Kozah 1 sans que le maire n'ait pu apporter des éléments des réponses aux interrogations des élus locaux.
Face à ce silence, le groupe indépendant « Kozah-Espoir » qui siège au sein de ce conseil, estimant que la convocation de plusieurs conseillers relevant de plusieurs communes ne relève pas de la compétence d'un maire, a demandé de surseoir à cette assemblée générale sans que sa demande ne soit prise en compte. Il trouve également suspect le délai très court de l'invitation. « Une attitude suspecte », dénonce-t-il.
Il ressort que cette attitude cavalière du maire Pidabi a des motivations financières. En effet, cette association, créée sans l'aval des conseillers municipaux, et donc illégale, recevrait un financement d'un partenaire. Les fonds déjà décaissés et gérés discrètement à travers un compte créé au nom de ladite association. Une pratique peu orthodoxe qui questionne.
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C'est au vu de ces anomalies que le conseiller municipal Agouzou Aklèsso a saisi par courrier en date du 31 août 2022, le ministre d'Etat, le ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires, pour constater « urgemment » le caractère illégal de l'association conformément à l'article 31 de la loi sur la décentralisation. Il demande également au ministre de procéder dans les délais raisonnables à la dissolution de l'AIK conformément à l'alinéa 2 de l'article 10 de la loi sur la décentralisation et d'exiger des comptes des dépenses déjà engagées avec toutes les mesures disciplinaires qui s'imposent.
Au demeurant, le conseiller municipal, se réserve le droit de déposer une motion de destitution du maire Pidabi à la prochaine session municipale pour, dit-il, « avoir engagé la commune dans un processus vicié sans délibération ni avis du Conseil ».
S'achemine-t-on à une crise au sein de ce conseil municipal ? L'avenir nous le dira.
Albert AGBEKO / Togoscoop.info
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