Jean-Pierre Fabre aurait pu ne jamais être maire de la commune du Golfe 4 ou se faire démettre depuis fort longtemps après son élection. C'est en tout cas ce qu'il convient de croire, suite aux révélations de son 2e adjoint, Akouété Tsolenyanu, au cours de la conférence de presse de clôture de la première session ordinaire du premier trimestre de l'année 2022 vendredi dernière au CESAL.
« Quand nous avons fini les élections, j'ai été approché par toutes les tendances pour faire tomber Jean-Pierre Fabre », a confié Akouété Tsolenyanu, expliquant son refus de succomber à ces desseins obscurs par la dignité, la conviction politique. « Je suis dans les partis politiques de l'opposition depuis 1991, je ne vais pas perdre ma dignité, ma conviction politique pour un petit poste de maire », a-t-il ajouté, faisant sans doute allusion à une certaine promesse de se faire désigner maire à la place de Jean-Pierre Fabre s'il avait accepté le deal.
Les démêlées actuelles de la mairie du Golfe 4 avec le ministre de tutelle Payadowa Boukpessi – non validation du budget transmis depuis décembre 2021, opposition au nouvel adressage des rues, usurpation de certaines prérogatives par l'Etablissement public autonome d'exploitation des marché (EPAM), conflits d'intérêt – sont-elles des avatars de ces machinations? Le maire Fabre et les siens en sont convaincus, « Le refus actuel par le MATDDT de valider le budget exercice 2022 de la commune du Golfe 4 n'est rien d'autre qu'une mesure de représailles exercée par le MATDDT contre le Conseil municipal pour ses positions sur l'EPAM ».
Une chose est certaine, ces entraves affectent le fonctionnement de la mairie et la bonne gestion de la commune. «Cette attitude vise à paralyser le fonctionnement de la mairie du Golfe 4 qui n'arrive plus à faire face à plusieurs de ses engagements dont le paiement des factures de balayage et de curage de caniveaux, d'éclairage public, d'entretien et de réparation des feux tricolores ainsi que l'acquisition des fournitures et autres matériels de fonctionnement. La célébration de la fête du 1er mai par les agents communaux est largement compromise de ce fait», a fait savoir le Conseil municipal, dans son mémorandum sur le différend EPAM.
Avec Le Tabloïd-Togo
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