Les autorités maliennes vont finalement accueillir la mission de haut niveau de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) jeudi. Elle sera composée entre autres des présidents Faure Gnassingbé du Togo, Nana Akufo-Addo du Ghana et Adama Barrow de la Gambie. A l'agenda, la question des militaires ivoiriens écroués à Bamako comme des « mercenaires ».
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La mission devra évoquer avec le pouvoir de Bamako la situation des 46 militaires ivoiriens encore en détention au Mali. Les trois chefs d'Etat essayeront de calmer les ardeurs des autorités maliennes pour parvenir à un dénouement de la crise qui les oppose aux autorités ivoiriennes.
Annoncé un temps dans la mission, le président sénégalais, Macky Sall ne fera plus partie de la délégation. C'est donc lui que remplace le président gambien.
C'est à New-York que la CEDEAO a décidé d'envoyer cette délégation au Mali. Alors qu'elle venait d'y tenir un sommet extraordinaire, en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies.
Le Mali s'est indigné de n'avoir pas été entendu par la CEDEAO dans ce dossier et accuse l'organisation sous-régionale de prendre des décisions en faveur de la Côte d'ivoire, dans une affaire bilatérale.
Sur le sujet, le ministre malien des affaires étrangères a indiqué que son pays va écouter la délégation de la CEDEAO qui arrive, tout en précisant que son pays n'acceptera pas de diktat.
« Nous avons dit depuis le début que tout ce que le Mali veut, c'est chercher les voies et moyens pour trouver un terrain d'attente entre le Mali et la Côte d'Ivoire. Mais si c'est pour imposer des décisions au Mali, cela ne passera pas », avait prévenu Abdoulaye Diop dans un entretien en bambara avec VOA Afrique.
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Faure Gnassingbé avant la CEDEAO
Dès le début de cette crise, le président togolais, Faure Gnassingbé a été désigné comme médiateur par le Mali. Le chef de l'Etat togolais avait reçu les délégations maliennes et ivoiriennes à Lomé fin juillet pour le règlement du litige. A l'époque, les deux pays avaient des positions rigides.
Mais les efforts diplomatiques du Togo ont permis d'obtenir la libération de 3 femmes soldats. La Côte d'Ivoire avait alors regretté des manquements et des incompréhensions ayant conduit à la situation qui prévaut.
Alors qu'on s'attendait à l'évolution du dossier, les deux pays ont continué à se déchirer sur le sujet. Le président ivoirien, Alassane Ouattara a porté l'affaire devant la CEDEAO pour exiger la libération des 46 soldats, inculpés et écroués par la justice malienne comme des « mercenaires ».
La Côte d'Ivoire parle pour sa part de « prise d'otage » pour le fait que Bamako ait exigé l'extradition de certains opposants maliens établis à Abidjan et recherchés par la justice malienne.
Avec Togo Breaking News
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