L'affaire mèches AMINA est restée en travers de la gorge des Togolais scandalisés par le licenciement de plus de 1 000 employés sous le signe d'abus de pouvoir. Si la tension semblait quelque peu retombée après l'agitation sociopolitique, des coups de gueule ont de nouveau éclaté ce jeudi 11 novembre sur la toile après une nouvelle lettre polémique de la société mèches AMINA à l'endroit du ministre de la Fonction Publique.

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C'est un fait : malgré la tempête, la société Mèches AMINA a le soutien des autorités, en l'occurrence celui de Gilbert Bawara, ministre de la Fonction Publique, que le Directeur Général a d'ailleurs tenu à remercier dans un courrier en date de ce jeudi.

« Nous accusons réception de votre courrier en date du 09 novembre 2021 et nous vous remercions pour les instructions données. Nous saisissons de l'opportunité pour vous témoigner notre gratitude pour votre implication personnelle qui a permis le règlement de la crise que notre société a traversée. Ce qui nous permet aujourd'hui de mener nos activités en toute quiétude », peut-on lire dans la note officielle signée par D.H. Lee. Une quiétude qui trouble clairement la tranquillité des internautes remontés contre la solidarité du ministre à l'égard de la société tant décriée.

« Ce que les étrangers font chez nous, même nos dirigeants ne peuvent pas se le permettre en Chine ou en Corée »

Le togolais, d'abord soyons animés par ce patriotisme. Ce que les étrangers font chez nous, même nos dirigeants ne peuvent pas se le permettre en Chine ou en Corée. Ces Asiatiques achètent facilement nos terres parfois des villages entiers : personne ne réagit. Quand les Togolais se sentent étrangers dans leur propre pays, cela crée de profondes frustrations. Ici, ce n'est plus la politique, c'est les droits de tous les Togolais qui sont bafoués par certains étrangers qui se croient en terrain conquis. (…) Certains étrangers sont des « Zoro » au Togo, ils nous narguent à longueur de journée. Vivement que nos dirigeants règlent ce problème. Quand un Togolais a un litige avec un étranger, il craint déjà qu'on donne raison à l'expatrié. Si l'information de licenciement est vérifiée ça va être vraiment dommage. Le gouvernement devra faire légiférer des lois pour interdire l'achat des terres, de grandes superficies par les expatriés sinon plus tard nous allons nous rendre compte que tout est acheté par eux et ça sera tard pour corriger cela, au risque d'être taxé par leur pays d'origine de racistes. Vivement que la résolution de la crise à AMINA se fasse dans l'intérêt et le respect des droits des togolais qui y travaillent », a réagi un internaute très amer.

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« Scandaleux », « Huuuum vraiment c est triste 😢 😢 😢 😢 nous somme dans quel monde 🌛 🌛?? », « Le Togo RPT-UNIR s'effondre. Triste », peut-on encore lire en commentaires.

Une épée de Damoclès plane-t-elle au-dessus de la tête des Togolais ? Affaire à suivre.